Sécheresse : plus de 1 000 communes reconnues en état de catastrophe naturelle
Ce vendredi, un arrêté a reconnu 1 022 communes comme victimes de catastrophe naturelle liée à la sécheresse pour 2021 et 2022, ouvrant la voie à plus d’indemnisations pour les maisons touchées par le phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA).
Un arrêté publié au Journal Officiel reconnaît l’état de catastrophe naturelle liée à la sécheresse pour 1 022 communes – réparties dans 59 départements – sur la période 2021-2022.
Cet arrêté intervient alors qu’en mars dernier, un rapport parlementaire préconisait d’augmenter les primes d’assurance pour mieux couvrir les dégâts liés à la sécheresse. Certains évoquaient des difficultés à se faire indemniser lorsque la commune n’avait pas fait l’objet d’un arrêté de catastrophe naturelle. Le gouvernement a ainsi décidé d’assouplir les conditions de reconnaissance.
Des millions de maisons individuelles concernées par le phénomène de « RGA »
Cette reconnaissance du statut de catastrophe naturelle pour ces 1 022 communes ouvre la voie à plus d’indemnisations, notamment pour des maisons individuelles impactées par le phénomène de retrait-gonflement des argiles (RGA), reconnaissable par la formation de fissures dans les murs, pouvant aller jusqu’à des affaissements.
En France, le RGA concerne environ une maison sur deux, soit 10,5 millions de logements, dans des zones géologiques plus ou moins à risques.
Pour France Assureurs, le coût de la sécheresse sur les maisons individuelles s’est élevé à près de 2,5 milliards d’euros en 2022, soit un record depuis la création du régime de « catastrophe naturelle » en 1982. Selon les spécialistes, le coût des dégâts liés à la sécheresse pourrait encore tripler d’ici 2050 par rapport aux trente dernières années.
Claire Lemonnier
Photo de une : Adobe Stock