Charente-Maritime : au lendemain du séisme, l’heure est à l’estimation des dégâts à La Laigne
Les 500 habitants du village tentent de s’organiser, après le tremblement de terre de vendredi soir. Il n’a pas fait de victimes, mais d’énormes dégâts matériels. Les pompiers sont toujours sur place, ils font le tour des maisons pour les sécuriser.
Les bâtiments publics de La Laigne ont souffert du tremblement de terre de vendredi soir. Et pour cause : le village est proche de l’épicentre du séisme, dont la magnitude a été évaluée entre 5,3 et 5,8, selon le Réseau national de surveillance sismique (Renass) et le Bureau central sismologique français (BCSF). L’église menace de s’effondrer, l’école va devoir rester fermée pour la fin de l’année scolaire, la mairie est aussi touchée.
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Des fissures sont apparues également sur des maisons du village. Samedi toute la journée, lampe torche en mains, les pompiers scrutent chaque fissure, soulèvent les gravats et font le tour des maisons avec précaution pour évaluer les risques avec les propriétaires. Les dégâts sont classés selon un code couleur : « Vert, jaune, rouge ou noir. Rouge, c’est pour les fissures plus importantes : interdiction d’y habiter. Noir, c’est danger imminent », explique un pompier.
Pour la maison de Cyril, ce sera jaune : quelques fissures à surveiller, mais pas de quoi s’inquiéter. Il décide donc de rester chez lui. En revanche, quelques mètres plus loin dans la rue, une autre habitante n’a pas la même chance.
« Elle ne peut plus habiter dans sa maison, déclarée ‘noire’. On voit à travers les murs. »Karine, mère d’une habitante de La Laigne
à franceinfo
La jeune femme est choquée : sa maison se trouve juste à côté de l’église, qui risque de s’écrouler. Avec son compagnon, ils doivent donc évacuer sur le champ, juste le temps de faire quelques cartons, aidés de leurs proches, et d’appeler leur assureur. « L’assurance va lui offrir quatre nuits d’hôtel et les repas, précise Karine. Et dès que l’expert sera passé, ils pourront prendre en charge une location, pour qu’ils puissent avoir leur chez-soi. »
Pour le moment, environ cinquante maisons sont inhabitables. Mais les pompiers n’ont pas encore évalué l’ensemble du village.